Centenaire de l'exposition internationale de la houille blanche et du tourisme

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En cette année de centenaire, plongeons dans l'histoire de l'énergie hydroélectrique ou houille blanche qui a façonné notre territoire et qui l'a fait briller ; un territoire qui fort de cet héritage continue de rayonner.

Que la lumière soit !

Ce terme houille blanche, on le doit à Aristide Bergès. Cet Ariégeois issu d’une famille de papetiers, commencera à écrire son histoire à l'école centrale des Arts et Manufactures de Paris. Diplôme en poche, il vient s’installer à Lancey (Villard-Bonnot) en 1869 où il crée une râperie de bois. Afin de faire tourner ces imposants appareils que sont les défibreurs qui râpent le bois pour en faire de la pâte à papier, il ne va pas utiliser le charbon ou la houille noire comme d’autres industries mais il va plutôt exploiter les torrents de montagne de Belledonne. Il installe alors plusieurs conduites forcées. L’eau captée permet de faire tourner des turbines entrainant ainsi les machines.

Son ingéniosité, sa vision et son audace vont marquer un tournant décisif pour l’avenir du territoire, en introduisant une nouvelle ère de prospérité industrielle. Ainsi, Aristide Bergès a jeté les bases du développement industriel de la vallée, déclenchant une vague de transformations économiques sans précédent. L’impulsion de la papeterie moderne dans le Grésivaudan a joué un rôle majeur dans l’éclosion de centres d’excellence éducative tels que l’école française de la papeterie. Ce berceau de savoir a servi de fondation à des instituts d’électrotechnique et, dernièrement, à l’Université de Grenoble. C’est dans ce contexte que la vallée a connu une véritable révolution intellectuelle, donnant naissance à des domaines scientifiques pointus comme la recherche atomique, les nanotechnologies et les microtechnologies, fers de lance du rayonnement industriel de notre territoire aujourd’hui et ce, par-delà les frontières.

100 ans !

Aristide Bergès accompagné par Charles Albert Keller et d’autres ingénieurs talentueux va donc transformer la vallée et lui donner une autre dimension ; une transformation qui ne se bornera pas aux frontières du territoire mais qui profitera à toute une région. En 1925, la tenue de l'Exposition internationale de la houille blanche et du tourisme consacrera Grenoble comme capitale des Alpes et de l'hydroélectricité, dans une volonté forte d'affirmation régionaliste et de modernisme. Un siècle plus tard, à l’ère de la transition énergétique, la « houille blanche » reste d’actualité et se développe mondialement avec des turbines plus efficaces, des aménagements moins coûteux et écologiques, ainsi que des rénovations et extensions de capacités sur des sites existants. L’hydroélectricité est une source d’énergie renouvelable ayant de nombreuses qualités : elle émet peu de gaz à effet de serre et est bon marché. Elle est enfin la seule énergie renouvelable qui soit à la fois prédictible, aisément pilotable et stockable en quantités importantes. Son utilisation et son développement contribuent donc à réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre.

Une année de festivités !

La célébration du Centenaire de l’Exposition internationale de la houille blanche et du tourisme offre une rétrospective sur un siècle de développement de l’hydroélectricité dans les Alpes et examine son rôle en 2025. Innovant pour atteindre les objectifs de neutralité carbone fixés par l’Europe et la France pour 2050, le secteur de l’hydroélectricité est en pleine transformation. Ce centenaire marque également la labellisation d’Hydro 21, le premier cluster Hydro orienté vers l’objectif 2050. Pour le grand public, de nombreux événements : visites guidées de centrales, de barrages, de laboratoires. Les musées du Grésivaudan ainsi que les musées départementaux passent eux aussi en mode houille blanche avec plusieurs expositions dédiées.

Découvrez tout le programme sur www.centenairehydro2025.org/programmation