Une nouvelle unité d'incinération sur le site d'Athanor
Les déchets des collectivités du Sud-Isère, dont Le Grésivaudan, sont pour la plupart orientés vers les outils de traitement situés sur le site de traitement à La Tronche, inauguré en 2024. Pour moderniser le site, une nouvelle Unité d'Incinération et de Valorisation Energétique (UIVE) est dans la suite du projet du site.
Contexte
Le site Athanor a été pris en charge financièrement par sept collectivités du Sud-Isère, dont Le Grésivaudan, avec le soutien de Citéo, de l'Ademe et de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ces collectivités, qui représentent 259 communes et plus de 730 000 habitants, ont décidé dès 2018 de travailler ensemble pour mutualiser leurs outils industriels de traitement et de valorisation des déchets. Après la construction du nouveau centre de tri, inauguré en 2024, elles se sont également accordées pour la réalisation d'une nouvelle Unité d'Incinération et de Valorisation Energétique (UIVE).
Le projet d'un nouvel UIVE
L'UIVE aura pour objectif d'incinérer les déchets qui ne sont ni recyclables ni valorisables en compost, pour éviter leur enfouissement. La chaleur produite par la combustion sera récupérée pour chauffer l’eau, alimenter le réseau de chauffage urbain et produire de l’électricité pour l'agglomération grenobloise.
Calendrier des travaux
Grâce à l’implantation sur le même espace (voir ci-dessous le schéma de l'implantation sur le site Athanor) et la programmation des travaux des deux installations dans la continuité, il n'y a pas de rupture dans le geste de tri au quotidien ni dans la valorisation de nos déchets. L’UIVE sera donc construite à l’emplacement de l’ancien centre de tri. Les travaux commenceront en 2026, pour une mise en service à l'horizon 2029.
L'implantation sur le site Athanor
Des travaux pensés pour son environnement
Un chantier à faibles nuisances
Une charte "chantier à faibles nuisances" est mise en place afin de limiter les impacts du chantier, en minimisant notamment le bruit et la poussière.
Une architecture en lien avec le paysage
L'implantation du projet en entrée de ville, sur un axe à forte circulation et en même temps le long des berges de l’Isère impose de prendre en compte l’enjeu architectural et paysager. Le nouveau bâtiment doit s’intégrer à la fois dans son environnement et être en cohérence avec le nouveau centre de tri construit à proximité. Légèrement plus haut que l’incinérateur actuel, le futur bâtiment s’inscrit dans la modernité et présente des qualités environnementales ambitieuses. Une attention particulière a été portée sur la façade Sud qui donne sur les berges de l’Isère.
Les performances environnementales
En cohérence avec l’augmentation de la capacité de traitement du nouveau centre de tri, le nouvel incinérateur réduit sa capacité (de 185 000 t/an auparavant, il passe à 165 000 t/an).
Les performances des équipements permettront d'augmenter la production d'énergie, et ce malgré la baisse des tonnages de déchets incinérés.
Pour répondre aux nouvelles exigences réglementaires européennes, les performances environnementales de la nouvelle UIVE seront renforcées, notamment concernant les rejets atmosphériques. Des systèmes de désodorisation et de traitement acoustique seront également mis en place pour maîtriser les nuisances dans son environnement proche. L’équipement sera également plus adapté à la nature du déchet qui arrive actuellement sur site, et pourra répondre plus facilement aux futures évolutions de réglementation.
En chiffres clés, la production prévisionnelle d'énergie représentera :
- 340 GWh d'énergie thermique délivrée annuellement au réseau de chaleur soit l'équivalent de 38 000 logements-type.
- 76 GWh d'énergie électrique dont 25% autoconsommée.
Un futur espace pédagogique
Comme le centre de tri voisin, l'incinérateur proposera un circuit pédagogique afin de sensibiliser les usagers sur les étapes et les impacts d'un traitement par incinération des déchets. En extérieur, l’espace libéré par la déconstruction de l’ancienne UIVE sera largement renaturé par un paysagiste, dans la continuité du parc de l’Île d’Amour.